Le changement climatique accroît le nombre de mutilations génitales féminines

C’est un fléau qui détruit la vie de millions de femmes. Les mutilations génitales féminines (MGF) — dont l’excision — concernent chaque année 4 millions de jeunes filles à travers le monde. Or, ces pratiques semblent s’aggraver avec le dérèglement climatique, alerte l’ONG Vision du monde : « Dans les zones les plus touchées par le changement climatique, les MGF ont augmenté de presque 30 % », a-t-elle indiqué dans un communiqué publié à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les MGF, le 6 février.

L’ONG a ainsi constaté un « cercle vicieux », dans les communautés de la Corne de l’Afrique souffrant de la sécheresse : « La perte du bétail et la désertification des cultures viennent mettre à mal la sécurité alimentaire et économique déjà fragile des familles, a-t-elle remarqué. Au bord du gouffre, les parents voient alors le mariage de leurs enfants comme une solution à leurs problèmes et une bouche de moins à nourrir. Les MGF sont alors un rite encore trop souvent pratiqué pour préparer les petites filles à devenir de “bonnes épouses”. »

Les mutilations génitales féminines caractérisent « toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme, ou toute autre lésion des organes génitaux féminins, qui sont pratiquées pour des raisons non médicales ». Elles peuvent provoquer des saignements excessifs, des infections, des douleurs pendant les rapports sexuels, des problèmes urinaires, d’infertilité, de complications pendant leur grossesse, des traumatismes psychologiques, ou dans les cas les plus graves, la mort. Au moins 200 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde vivent avec des mutilations génitales.

Après cet article


Sécheresse en Somalie : les enfants forcés d’abandonner l’école

La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Reporterre