La moitié des stations du ski du monde sont en Europe, où elles génèrent un chiffre d’affaires annuel de 30 milliards d’euros. Cela ne représente que 3% des recettes globales liées au tourisme en Europe.
Les auteurs de l’étude se sont penchés sur 2234 stations situées dans 28 pays européens différents, dont la Turquie, l’Islande, les Balkans, la Scandinavie, les Carpates et les Alpes.
Ils ont envisagé deux scénarios : l’un supposant un réchauffement global à 2°C et l’autre à 4°C. D’après l’un des auteurs de l’étude, Samuel Morin : « Cette étude montre que dans toutes les régions montagneuses d’Europe, le changement climatique à venir va conduire à des conditions de neige dégradées par rapport aux décennies précédentes, même si elles varieront d’une région à l’autre et à l’intérieur des régions. »
En recourant à la production de neige artificielle, la proportion de stations à risque de manque de neige baisse de 27% pour une hausse de 2°C et de 71 % pour une hausse de 4°C. Mais la neige artificielle ne peut pas être produite efficacement dans les stations à faibles altitudes ou les sites qui sont situés trop au sud.
Par ailleurs, les chercheurs rappellent que la neige artificielle peut contribuer à l’accélération du changement climatique puisqu’elle demande beaucoup d’énergie, et se traduit par une hausse de la demande en eau.
La gestion des stations est très différente selon le pays. En France, le ski est très politique, puisque les remontées mécaniques sont un service public : « Il y a peu de régions en Europe dans lesquelles la puissance publique intervient de manière aussi forte qu’en France. »
La Suisse et l’Autriche (deux autres grands pays de ski), par contraste, préfèrent des « formes d’aménagement pilotées par des syndicats locaux, de droit privé, avec une approche souvent plus pragmatique et sur le terrain des choses ».
Pour lui, le plus…
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Auteur: Maïté Debove