Le chant oublié du méliphage régent, en voie d’extinction


Le méliphage régent, petit oiseau passereau endémique des zones boisées du sud-est de l’Australie, est désormais classé parmi les espèces gravement menacées sur la liste rouge de l’UICN, et ne compte plus qu’approximativement entre 350 et 400 individus[1]. Outre la perte d’habitat causée par les sécheresses, feux de forêt et l’expansion du défrichement agricole, le dramatique déclin de l’espèce s’explique également par la perte de son riche répertoire de chants. En effet, la chute des populations adultes des méliphages régents ne permet plus aux oisillons d’apprendre les chants nuptiaux nécessaires pour trouver leur future partenaire de vie. Une équipe de scientifiques tente désormais d’enseigner ces chants aux jeunes oisillons élevés en captivité afin d’accroître leur chance de reproduction une fois libérés. Hélas, la perte de la « culture vocale » des jeunes mâles accroît les menaces qui pèsent sur l’espèce et pourrait précipiter son extinction…

Autrefois observé par centaines dans le sud-est de l’Australie, particulièrement lors de la floraison des eucalyptus, le méliphage régent est désormais en danger critique d’extinction et ne compte plus que quelques centaines d’individus à l’état sauvage. Présents dans les banlieues de Melbourne et Sydney jusque dans les années cinquante, les populations de ce petit oiseau connaissent un important déclin en raison de la perte considérable de leur habitat naturel.

Depuis 2015, une équipe de scientifiques de l’école Fenner de l’environnement et de l’Université nationale australienne étudie et observe activement cette espèce menacée d’extinction. Connu pour imiter les chants et mélodies d’autres espèces, telles que les friardbirds, currawongs et coucous, le méliphage régent est au cœur d’une récente étude publiée par l’équipe de chercheurs qui suggère que ce mimétisme pourrait ne pas être en réalité une démonstration de leurs talents musicaux, mais la conséquence d’une perte de leur « culture vocale »[1].

En effet, à mesure que le déclin des populations de méliphages régents se poursuit, les jeunes individus mâles n’ont plus l’occasion d’apprendre les chants nuptiaux auprès des autres adultes, diminuant ainsi leur chance de trouver une partenaire une fois la maturité sexuelle atteinte, et pouvant dès lors mener à des conséquences irréversibles pour la sauvegarde de l’espèce.

Disparition de la culture vocale du méliphage régent

Après avoir enregistré et étudié…

La suite est à lire sur: mrmondialisation.org
Auteur: William Druet