Le chantage économique de Yara : soit on vous tue, soit on ferme


Capitalisme prédateur : le fabricant d’engrais Yara a annoncé préférer fermer son usine plutôt que la mettre aux normes


Autour de Montoir-de-Bretagne, sur l’estuaire de la Loire, on peut trouver l’un des pires sites industriels de France. Entre la raffinerie Total et la centrale à gaz d’Engie se situe une usine d’engrais, Yara. Cela fait des années que l’entreprise, dont l’usine est classée SEVESO seuil haut, met en danger les ouvriers, les habitant-es, et plus globalement tout le territoire. Elle est classée comme l’un des 13 pires sites industriels de France, qui «font encore l’objet d’incidents ou de non-conformités récurrentes» selon l’État.

La multinationale norvégienne Yara fabrique le fameux Nitrate d’Ammonium, un produit servant d’engrais, indispensable à l’agriculture industrielle. Cette matière est hautement explosive. C’est un stock de Nitrate d’Ammonium qui a dévasté la ville de Beyrouth en 2020. À l’époque, autour de 2000 tonnes d’engrais azoté «seulement» avaient rasé une partie de la capitale du Liban. Près de Saint-Nazaire, Yara fabrique 600.000 tonnes d’engrais chaque année.

En plus d’être dangereuse, l’usine est toxique. Le 28 juillet dernier, Yara laissait échapper 13 tonnes d’acide sulfurique dans la nature, en bords de Loire, le 28 juillet 2023. Jeudi 8 septembre 2022 déjà, une sirène avait retenti dans l’usine chimique Yara. Et déjà, une fuite d’acide sulfurique avait déclenché un «plan d’opération interne». À l’époque, la préfecture affirmait qu’il s’agissait d’une fuite «de faible ampleur». Elle a aussi été épinglée à de nombreuses reprises pour ses rejets de polluants dangereux très au dessus des normes autorisées.

Malgré son mépris notoire pour les normes de sécurité et environnementales, Yara est rarement sanctionnée, à peine une tape sur les doigts de temps à autre. En juin dernier une amende de 500.000 euros lui a…

La suite est à lire sur: contre-attaque.net
Auteur: B