Le chasseur ayant tué Morgan Keane a été interdit de chasser à vie

Suite au procès de novembre 2022, le tribunal correctionnel a rendu sa décision concernant les chasseurs mis en cause dans la mort de Morgan Keane. L’auteur du tir écope de 24 mois de prison avec sursis, et le directeur de battue 18 mois avec sursis. L’auteur du tir est également interdit de chasser pour toujours, tandis que le directeur de la battue échappe aux sanctions les plus lourdes demandées contre lui.

Pas de prison ferme mais l’interdiction de chasser pour toujours pour l’auteur du tir qui a ôté la vie à Morgan Keane, le 2 décembre 2020, dans le Lot. Ce jour-là, Morgan Keane, un Britannique de 25 ans, était sorti de sa maison de Calvignac pour couper du bois, sans se douter qu’une battue avait lieu autour de son jardin.

Lors de l’audience judiciaire, le chasseur coupable du tir « regrettait son erreur de ne pas avoir bien identifié la masse sombre » qu’il avait prise pour cible en pensant à un sanglier. « C’est gravé à vie. Je suis désolé pour la famille » répétait-il.

Suite au drame suscitant un véritable émoi national, six amies de Morgan Keane avaient alors créé le collectif « Un jour, un chasseur » pour porter, au sommet de l’État, une série de revendications pour mieux protéger les populations locales de la chasse.

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Quatre jours seulement après l’annonce du « plan chasse » du gouvernement, le verdict du procès de Julien Féral et Laurent Lapergue, les deux chasseurs jugés pour la mort de Morgan, a été prononcé. Julien Féral, le tireur, a été condamné à 2 ans de prison avec sursis et une interdiction de chasser à vie. Tandis que Laurent Lapergue, l’organisateur de la battue, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et un retrait de permis de chasser pendant 5 ans.

« On est satisfait pour la peine du chasseur, mais on est déçu pour celle du directeur de battue. Il a été moins sanctionné alors qu’il était autant, voire plus responsable » a réagi Zoé Monchecourt, membre du collectif Un jour un chasseur, auprès de France3 Régions

En effet, lors du procès, le directeur de battue ne regrettait pas d’avoir laissé les tirs se dérouler en plein hiver. Et ce, « même s’il était tard pour la saison et qu’il commençait à faire sombre » comme lui rappelait le président. 

« Peut-on accepter qu’un homme qui a omis de faire respecter des règles de sécurité élémentaires alors qu’il…

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Auteur: La Relève et La Peste