A l’heure où Donald Trump, Elon Musk et leurs laquais s’en prennent aux sans-papiers et kidnappent des immigrés qui s’opposent au génocide, même quand ils sont porteurs de Green Card [1] c’est un bon moment pour étudier comment des gens se sont opposés à la violence d’état dans d’autres lieux et d’autres temps.
Cet article a été publié initialement par CrimethInc.org en anglais, puis traduit par LaGrappe.info. Nous avons fait le choix de conserver le vocabulaire utilisé par le collectif anti-expulsion français dont il est question dans l’article, et non le terme « deportation » utilisé en anglais. Mais cela a suscité des débats entre nous, parce que le terme « expulsion » en français peut avoir comme effet de banaliser des faits qui pourraient être qualifiés de déportation. Quand on déplace de force des personnes qui résident, habitent un territoire, qui n’ont pas la nationalité et n’en sont pas originaires, soit pour les obliger à s’installer ailleurs, soit pour les enfermer dans des camps, est-ce que cela ne peut pas s’apparenter à de la déportation ?
Ceci est une adaptation du mémoire à venir Another war is possible, qui relate les expériences vécues par le mouvement mondial contre le fascisme et le capitalisme au tournant du siècle. Si vous êtes intéressé.es par la lecture du reste du livre, vous pouvez le soutenir sur Kickstarter maintenant.
Gare de Lyon : Paris, 5 mai 1998
C’est le début de soirée, Sophie et moi sommes assis dans la zone d’attente des trains longue distance de la Gare de Lyon à Paris, l’une des gares les plus fréquentées d’Europe. Tout autour de nous, des voyageurs se précipitent dans tous les sens. Une caméra toujours autour du cou de papa, des familles de touristes stressés précipitant leurs enfants à travers la station se mêlent aux hommes d’affaires fatigués qui attendent de rentrer chez eux.
« Tu as fait du bon travail avec ta…
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