Le collectif La Ronce Lisieux a saboté des engins de chantier Amazon

Près de Caen, à Moult (Calvados, Normandie), le collectif La Ronce Lisieux a saboté une quinzaine d’engins de chantier sur le site de construction d’un futur entrepôt Amazon de 7600 m², dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 décembre 2021. Le collectif accuse « Amazon et son monde » d’organiser « la destruction systématique des conditions de la vie sur Terre » et marque par cette première action une riposte forte face au déni de démocratie sur l’implantation de tels projets.

Le 11 janvier 2021, la mairie accorde un permis de construire pour l’implantation d’un entrepôt logistique Amazon sur une immense friche, au cœur de la zone industrielle de Moult. Les travaux ont débuté sans information aux habitants, ou autres élus d’opposition au préalable.

En mars, les collectifs et associations tels que Attac ou Les Amis de la Terre, réunis sous la bannière Stop Amazon 14, déposent un recours en contentieux, mais la mairie de Moult refuse de le prendre en compte.

Plus de 130 militants se sont alors réunis le 17 mars devant la mairie pour dénoncer le projet. Le jeudi 4 novembre, une cinquantaine de manifestants de Stop Amazon 14 et d’Extinction Rebellion se sont à nouveau réunis, cette fois dans la zone industrielle, pour bloquer le chantier.

Fleur, du collectif Stop Amazon 14, rappelle que chaque emploi à Amazon détruit plusieurs emplois dans les commerces locaux. Elle ajoute :

« Et d’accord, cela crée des emplois, mais quels emplois ? C’est un travail difficile, avec des conditions de travail déplorables, les livreurs ne mangent pas le midi car ils n’en ont pas le temps, ils n’ont que 45 secondes pour livrer chaque colis. C’est contre ce modèle que nous protestons. »

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Né il y a un peu plus d’un an, La Ronce est un collectif appelant au sabotage « pour défendre le vivant » et « faire plier les multinationales qui le détruisent ». Les « épines » de Lisieux, nom des militantes et militants qui le composent, ont décidé désormais d’agir de façon plus brutale et plus ciblée.

Selon la gendarmerie du Calvados, une quinzaine d’engins ont ainsi été dégradés dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 décembre.

Des flexibles et des câbles hydrauliques de tractopelles ont été sectionnés. Certains engins ont pu être rapidement réparés et le chantier a repris dans la journée, mais d’autres sont à l’arrêt et ont dû…

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Auteur: Maïté Debove