Pour rappel, à la suite d’une longue campagne d’attaques et de diffamations menée notamment par des organisations proches de l’extrême droite israélienne et abondamment alimentée tant au niveau local — Jean-Luc Mondenc, actuel maire de Toulouse, en tête — que national par la voix d’Emmanuel Macron lui-même. Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, annonce en février 2022, la dissolution du Collectif Palestine Vaincra à la demande du président de la République. Ce dernier signera le décret en Conseil des Ministres quelques jours plus tard, le 9 mars. Dans la foulée, nous avions effectué un recours auprès du Conseil d’Etat pour en demander la suspension, requête à laquelle le juge des référés a fait droit en avril 2022. Ce fut alors une victoire politique pour le Collectif Palestine Vaincra puisque le Conseil d’Etat avait ainsi reconnu la vacuité des attaques portées par le Ministre de l’Intérieur. Cette victoire était rendue possible grâce à un large soutien exprimé par des dizaines d’organisations et des milliers de personnes en France et dans de nombreux pays dans le monde. Nous reprenions ainsi notre mobilisation de soutien à la résistance du peuple palestinien, plus renforcé.es et déterminé·es que jamais. C’est près de trois ans plus tard, le 27 janvier dernier, que cette dissolution administrative allait être jugée sur le fond et donc aujourd’hui confirmée par la plus haute juridiction administrative.
Nous dénonçons cette décision éminemment politique qui est un coup sans précédent porté contre l’ensemble du mouvement de solidarité avec la Palestine en France. Dans un contexte de radicalisation de la répression d’Etat, il est clair qu’à travers cette attaque, c’est l’ensemble des organisations et personnes qui s’opposent au gouvernement et à sa politique qui sont visées. Au-delà de la disparition du Collectif Palestine Vaincra, cette dissolution est donc avant…
Auteur: IAATA