Dans le monde 240 millions d’enfants n’ont pas d’existence légale. Non reconnus par la société et le pays où ils vivent, ils ne peuvent revendiquer aucun droit. Leur existence non-officielle les condamne à la déscolarisation, les mène au travail infantile, au mariage forcé, à la prostitution, ou à devenir des enfants-soldats. Au Bénin, l’un des pays les plus touchés par le non enregistrement des naissances, la commune de Dogbo (113 000 habitants) a noué un partenariat avec la ville belge de Roeselare pour venir à bout de ce phénomène. Un partenariat dont le succès sera consacré par un documentaire destiné à inspirer les autres pays concernés par ce phénomène dramatique.
Ce projet pour l’enregistrement des naissances mené conjointement par les villes de Dogbo et Roeselare a été salué par un jury de spécialistes de l’Union Européenne et des Nations Unies (sur une initiative PlatformAwards) qui l’a élu en 2018 « meilleur partenariat de coopération décentralisée ». Avec 40% de naissances non-enregistrés, le Bénin est l’un des pays au monde le plus touché par cette problématique d’envergure majeure. C’est le 26 novembre 2010 que la coopération entre Roeselare et Dogbo a été officialisée. Les étapes ont débuté par un diagnostic rendu possible par des missions respectives de Dogbo à Roeselare, et de Roesealare à Dogbo.
Les difficultés rencontrées sur place ont été nombreuses. Si le recrutement d’agents de l’état civil n’a été qu’une question matérielle, il a ensuite fallu mettre en place des procédés et des formations jusque dans les petits villages, dont les chefs sont souvent soumis aux fortes traditions, certains ayant même pris la mauvaise habitude de demander aux parents une participation financière qui n’avait pas lieu d’être, et qui a été un frein à l’enregistrement des naissances. Il a aussi fallu faire face à la perte des registres de naissances par l’administration communale ou, quand ils étaient présents, à leur mauvaise tenue et au renseignement partiel des données.
Sur place, des registres abimés.
Autre difficulté, culturelle cette fois, dans certaines ethnies on ne donne un prénom à l’enfant qu’à l’issue d’une cérémonie qui demande une préparation certaine, et un délai qui ne permet pas un enregistrement en temps et en heure. Là encore, il a fallu une sensibilisation soutenue pour adapter cette tradition aux besoins de l’état civil.
Sensibiliser les populations a été le principal défi, défi qui a été rendu…
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Auteur: Mr Mondialisation