Le commerce illicite de déchets plastiques connaît une « augmentation alarmante », nous apprend Interpol dans un rapport publié le jeudi 27 août. L’organisation internationale de police criminelle, qui a analysé les routes commerciales empruntées par les déchets plastique, signale en particulier une forte augmentation des expéditions illégales vers l’Asie du Sud-Est, par le biais de pays de transit pour camoufler l’origine des déchets.
« Cela implique un certain niveau d’organisation, et, potentiellement, l’implication d’un réseau criminel à l’origine, au transit et, la plupart du temps, à destination », explique Interpol.
Outre le trafic de déchets, le rapport alerte aussi sur l’augmentation des brûlages de déchets et des décharges sauvages en Europe et en Asie, ainsi que sur la multiplication des documents contrefaits et des enregistrements frauduleux.
À l’origine des trafics se trouvent les bouleversements récents du marché des déchets plastique. Depuis 2016, d’« importantes restrictions à l’importation perturbent le marché existant des déchets plastique ». Le mouvement a débuté en avril 2016, lorsque l’Inde a imposé une interdiction partielle d’importation des déchets plastique.
Il a pris de l’ampleur avec les restrictions successives imposées par la Chine à partir de 2018. La nouvelle stratégie chinoise marque une rupture, explique Interpol, rappelant que 45 % des déchets plastique se trouvent ainsi sans débouché.
Rapidement, les exportations de plastique ont été réorientées vers d’autres pays (Malaisie, Thaïlande, Vietnam, Indonésie par exemple). « Cette situation a présenté (…) des défis en matière de pollution dans les pays d’accueil, étant donné que beaucoup…