L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) est une organisation interrégionale créée en 1967 regroupant dix pays (Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam). Organisation à vocation économique visant à favoriser les échanges entre les États membres, elle a souvent été critiquée pour son absence de vision stratégique et son influence limitée sur les grands sujets de politiques internationales.
En effet, les règles de l’« Asean way » exigent que les décisions soient prises par consensus sans interférence dans les affaires intérieures des pays membres. En résulte souvent une impuissance politique à peser sur le cours des grandes problématiques des relations internationales.
On le constate à nouveau depuis le déclenchement de la « guerre de Soukkot » entre Israël et le Hamas le 7 octobre dernier, alors même que ce conflit est suivi avec une grande attention dans les pays de l’Asean et spécialement dans les États dont la population est majoritairement musulmane, notamment l’Indonésie, premier pays musulman du monde et la Malaisie.
Une déclaration conjointe minimaliste
Concernant le conflit israélo-palestinien, l’Asean a toujours maintenu une position constante en soutenant une solution à deux États, conformément à la résolution 242 adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU en 1967.
Il aura néanmoins fallu attendre 13 jours après les attaques terroristes du Hamas du 7 octobre 2023, pour que l’Association publie un communiqué conjoint. Celui-ci condamne les attaques contre les populations civiles, appelle à la libération des otages, et encourage un cessez-le-feu pour faciliter l’accès à l’aide humanitaire. Enfin, le communiqué réitère son soutien à la solution à deux États, précisant qu’elle est la seule solution globale, juste et durable pour parvenir à la paix.
En théorie, donc, les États membres…
La suite est à lire sur: theconversation.com
Auteur: Paco Milhiet, Visiting fellow au sein de la Rajaratnam School of International Studies ( NTU-Singapour), chercheur associé à l’Institut catholique de Paris, Institut catholique de Paris (ICP)