Le coup de force de la FNSEA pour continuer à polluer sans payer

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L’édito de Sophie Chapelle

C’est un « signal donné à la FNSEA et à l’agro-industrie pour leur dire : ’’continuez comme avant, on ne vous embêtera pas plus’’. » La colère du porte-parole de l’association Eaux et rivières de Bretagne est tangible ce 6 décembre. La veille, le gouvernement a annoncé qu’il renonçait à augmenter deux taxes : celle sur l’utilisation de pesticides, et celle sur l’utilisation de l’eau pour l’irrigation.

Ce relèvement des redevances, pilier du financement du  «  plan Eau  » présenté par Emmanuel Macron en mars 2023, devait mettre à contribution les épandeurs de pesticides et ceux qui prélèvent de l’eau pour irriguer. Soit un manque à gagner total de 47 millions d’euros pour le gouvernement, et surtout pour les agences de l’eau, établissements publics dont la priorité est la préservation de la ressource en eau.

Ce revirement de l’exécutif intervient après plusieurs semaines de manifestations organisées un peu partout en France à l’appel de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, et des Jeunes agriculteurs (JA). Après les opérations « On marche sur la tête » et le retournement de panneaux des communes, les agriculteurs ont décidé de « muscler leurs actions » pour reprendre la terminologie d’une partie de la presse locale. France 3 Bretagne égrène ainsi « des montagnes de légumes sur le trottoir », « du fumier propulsé sur les murs de la sous-préfecture de Brest », des « jets d’œufs » contre les forces de l’ordre.

Quelques jours plus tôt, le 1er décembre, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, met en garde : « Le Salon de l’agriculture aura lieu dans moins de trois mois. Nous n’imaginons pas que sans réponse très concrète, il…

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Auteur: Sophie Chapelle