La récente intervention militaire qui a mis fin à la mainmise de la famille Bongo sur le pouvoir au Gabon, qui durait depuis 56 ans, a été préparée de longue date.
Ses origines remontent au moment où le président déchu Ali Bongo Ondimba a été victime d’un accident vasculaire cérébral en 2018.
La crise politique provoquée par la maladie de M. Bongo et la manière opaque dont il a continué à tenir les rênes du pouvoir par l’intermédiaire de membres de sa famille proche pendant sa convalescence ont créé des tensions au sein des cercles du pouvoir.
D’un côté, il y avait les critiques qui exigeaient sa démission et cherchaient à mettre fin à la mainmise de la dynastie Bongo sur le pouvoir dans ce pays d’Afrique centrale riche en pétrole. Ces critiques sont en grande partie responsables de l’émergence d’Albert Ondo Ossa en tant que candidat consensuel de l’opposition à l’élection présidentielle de 2023.
De l’autre côté, on trouve les membres fidèles du Parti démocratique gabonais, le parti au pouvoir. Ce parti a été fondé par l’ancien président Omar Bongo, qui a dirigé le pays de 1967 à 2009. Dans ce groupe se trouvaient des membres du parti qui ont continué à jouer une mascarade institutionnelle faite de réunions de membres du gouvernement et des lois approuvées aveuglément qui masquaient l’absence troublante et l’incapacité d’Ali Bongo.
Le groupe comprend également des membres puissants du clan au sein de la dynastie Bongo qui se disputent des positions et des richesses dans un contexte d’incertitude sur la santé d’Ali Bongo.
En tant que politologue spécialisé dans la politique africaine et la politique de l’industrie pétrolière en Afrique, j’ai fait des recherches sur les implications de la dépendance à la rente pétrolière et du néocolonialisme au Gabon.
Je pense que le régime dynastique corrompu de la rente pétrolière qui a gouverné le Gabon au cours du dernier demi-siècle a pris fin…
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Auteur: Douglas Yates, Professor of Political Science , American Graduate School in Paris (AGS)