« Oui, le label “fait maison” me rassure !, opine Estelle Reine-Adelaïde, 51 ans, communicante de métier et passionnée de cuisine. Ça permet de faire le tri entre les restaurants qui se donnent la peine de cuisiner à partir de produits frais, et ceux qui se contentent de servir des plats industriels tout faits. » Le fait que l’on puisse mieux valoriser et distinguer les premiers des seconds – comme propose de le faire le gouvernement d’ici à 2025 – lui paraît donc « une bonne chose ».
Cette mère de famille, devenue végétarienne, y est d’autant plus sensible qu’elle a redécouvert sa passion pour la cuisine en s’interrogeant au départ sur sa santé. Avec des « cancers dans la famille », elle ne badine pas avec « l’origine des produits » et boude les plats « ultra-transformés ».
« On a toujours beaucoup cuisiné dans la famille, précise Estelle en se souvenant de sa mère, qui « demandait toujours les recettes des plats régionaux qu’elle découvrait ». Plus spontanément, sa fille trouve sur Instagram et Pinterest « une source inépuisable de recettes et d’inspiration », tout en partageant ses « obsessions » culinaires.
Résonance des réseaux sociaux
Le hashtag #food est l’un des plus prisés sur les réseaux sociaux, y compris sur TikTok, plébiscité par les plus jeunes. Ces plateformes numériques ont notamment décuplé la popularité de participants à des émissions comme « Top chef » sur M6, qui fêtera bientôt sa 15e édition. À 26 ans, Diego Alary, candidat de la 11e saison en 2020, est ainsi devenu le cuisinier le plus suivi au monde sur TikTok avec plus de 3,4 millions d’abonnés.
« Les crises alimentaires successives ont fait se questionner les plus éduqués sur leur alimentation, provoquant un rejet des produits industriels et une volonté de reprendre la maîtrise de leurs assiettes, rappelle Pascale Hébel, économiste spécialiste de la consommation, associée au…
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Auteur: Aude Carasco