Le déploiement de la 5G est incompatible avec une sobriété énergétique

Alors que le gouvernement vient de présenter, ce jeudi 6 octobre, son « plan de sobriété » destiné à éviter délestages et coupures cet hiver, les associations PRIARTEM et Agir pour l’Environnement rappellent que le déploiement parallèle de la 5G, très gourmande en électricité, n’est pas « propre à rétablir un semblant de crédibilité de l’État ».

Éclipsée par les élections et le conflit russo-ukrainien, la 5G reviendra-t-elle bientôt sur le devant de la scène ? C’est ce qu’appellent de leurs vœux Agir pour l’Environnement, PRIARTEM, qui défend les électrosensibles, et une quinzaine d’autres associations dans un communiqué au vitriol demandant au gouvernement de réévaluer l’intérêt de cette technologie.

« Après avoir conduit à l’installation de près de 70 000 antennes en moins de deux ans », selon les chiffres de l’Agence nationale des fréquences (ANFR), « la 5G s’apprête à franchir un nouveau pas dans la course aux fréquences », préviennent les associations.

Dans un futur proche, l’Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep) envisagerait en effet « d’ouvrir des bandes de fréquences totalement inédites » afin « de couvrir les zones rurales en 5G avec du 1400 MHz », tout en posant « les bases du déploiement des bandes dites millimétriques en 26 GHz ».

Offrant un débit comparable à celui de la fibre, les bandes 26 GHz sont sans doute celles qui nourrissent le plus d’espoirs chez les opérateurs, d’après lesquels elles permettront de subvenir aux besoins de « l’internet des objets » et de la « smart city » ou « ville intelligente », un monde où l’environnement urbain, entièrement connecté, est régi par une collecte et un échange permanents de données.

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D’une portée limitée (150 mètres environ) et d’une faible pénétration dans les bâtiments, les bandes 26 GHz nécessiteront cependant de multiplier le nombre d’antennes et d’augmenter de façon équivalente la consommation de matériaux et d’électricité.

Or, dans un rapport publié en décembre 2020, le Haut Conseil pour le Climat, saisi par le Sénat, notait que « selon l’intensité du déploiement, l’impact carbone de la 5G pourrait ajouter entre 2,7 et 6,7 millions de tonnes d’équivalent CO2 en 2030 à l’empreinte carbone du numérique » (établie à 15 Mt éqCO2 par an), que ces…

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Auteur: Augustin Langlade