La rénovation énergétique du parc locatif est un enjeu important dans la réponse au changement climatique. Chacun aura entendu parler des récentes mesures visant l’éradication des « passoires énergétiques », ces biens classés comme les plus énergivores (F et G) par le diagnostic de performance énergétique (DPE), cet outil de calcul qui permet de classer la performance énergétique d’un logement.
Il est représentatif d’une pratique contemporaine de la politique environnementale s’appuyant sur des instruments, ici réglementaires. Ses résultats conditionnent aujourd’hui, pour un bailleur, la possibilité d’augmenter les loyers ou de mettre un bien en location non saisonnière.
Le parc locatif privé est concerné au premier chef, car il compte les plus forts taux de logements énergivores : 30,5 % des passoires énergétiques sont dans ce parc. L’État regarde donc les propriétaires-bailleurs privés comme les futurs acteurs de la rénovation énergétique sur ce segment.
Pourtant, ces derniers restent encore mal caractérisés dans leur diversité, alors que celle-ci va directement affecter leur réponse à la politique environnementale centrée sur le DPE. Certains profils y répondront favorablement à travers des travaux de rénovation énergétique, mais d’autres ne seront pas en mesure de se conformer aux exigences réglementaires ou privilégieront d’autres solutions pour valoriser leur bien (location courte durée, logement vacant, location en dehors de tout bail légal…).
David Cedrone, CC BY
Pour mieux comprendre les effets positifs – ou à l’inverse contre-productifs – de cette diversité, une étude récente, conduite par le Centre International de Recherche sur l’Environnement et le développement (CIRED) dans le…
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Auteur: Alain Nadai, directeur de recherche cnrs, École des Ponts ParisTech (ENPC)