Le droit international est un concept vide de sens lorsqu'il ne s'applique qu'aux ennemis des États-Unis. — Caitlin JOHNSTONE

Le lanceur d’alerte australien David McBride vient de faire la déclaration suivante sur Twitter :

« On m’a demandé si je pensais que l’invasion de l’Ukraine était illégale.Ma réponse est la suivante : si nous ne demandons pas des comptes à nos propres dirigeants, nous ne pouvons pas demander des comptes aux autres dirigeants.Si la loi n’est pas appliquée de manière cohérente, ce n’est pas la loi.C’est simplement une excuse que nous utilisons pour cibler nos ennemis.Nous paierons un lourd tribut à notre arrogance de 2003 à l’avenir.Nous n’avons pas seulement omis de punir Bush et Blair : nous les avons récompensés. Nous les avons réélus. Nous les avons adoubés.Si vous voulez voir Poutine sous son vrai jour, imaginez-le atterrir en avion à réaction et ensuite déclarer ’Mission accomplie’ ».

Pour autant que je puisse dire, ce point est logiquement inattaquable. Le droit international est un concept vide de sens lorsqu’il ne s’applique qu’aux personnes que l’alliance de puissance américaine n’aime pas. Ce point est renforcé par la vie de McBride lui-même, dont le propre gouvernement a réagi à sa publication d’informations occultées sur les crimes de guerre commis par les forces australiennes en Afghanistan en l’inculpant comme criminel.

Ni George W Bush ni Tony Blair ne sont dans les cellules de la prison de La Haye où selon le droit international ils devraient se trouver. Bush peint toujours depuis le confort de sa maison, émettant des proclamations comparant Poutine à Hitler et présentant des arguments en faveur d’un plus grand interventionnisme en Ukraine. Blair, quant à lui, continue de faire son bellicisme en déclarant que l’OTAN ne devrait pas exclure d’attaquer directement les forces russes, ce qui équivaut à un appel à une guerre mondiale thermonucléaire.

Ils sont libres comme l’air et chantent leurs vieilles chansons démoniaques sur tous les toits.

Tony Blair appelle l’OTAN à ne pas exclure une intervention militaire contre la Russie en Ukraine

Lorsque vous soulignez cette faille évidente dans les discussions sur la légalité de l’invasion de Vladimir Poutine, vous serez souvent accusé de « whataboutism » [1], qui est un bruit que les loyalistes de l’empire aiment faire lorsque vous venez de mettre en évidence des preuves accablantes que les comportements de leur gouvernement invalident entièrement leur position sur une…

La suite est à lire sur: www.legrandsoir.info
Auteur: Caitlin JOHNSTONE Le grand soir