Féminisme, écologie, alimentation biologique…rares sont les thèmes de l’époque qui n’ont pas été traité dans ses films. De Trois hommes et un couffin où elle met en scène des hommes qui s’ouvrent à la paternité à La belle verte où elle dénonce les dégâts du système productiviste sur la planète, elle a toujours eu un temps d’avance sur les grands enjeux de nos sociétés. Dès ses premiers films, elle évoque même le polyamour dans une société où la relation amoureuse est encore très influencée par le schéma traditionnel. Un « œil du révolutionnaire » qu’elle revendique.
« Il n’y aura pas de transformation du monde des femmes si les hommes ne comprennent pas tout ce qu’ils ont à gagner »
Quarante ans avant le mouvement MeToo, Coline Serreau s’interrogeait sur le sort réservé aux femmes. De la tirade de Maria Pacôme qui dans La crise revendique sa liberté à Trois hommes et un couffin, sorti en 1985, elle n’aura eu de cesse de remettre en cause « la société patriarcale », qui « démolit évidemment les femmes, mais démolit les mecs aussi », selon la réalisatrice. « Il n’y aura pas de transformation du monde des femmes si les hommes ne comprennent pas tout ce qu’ils ont à gagner », assure-t-elle.
La résurgence des mouvements masculinistes ne fait pas peur à Coline Serreau, qui les qualifie de « reflux » contre une « révolution inéluctable, en marche, qui ne sera jamais arrêtée ». Pour…
Auteur: Mathieu Terzaghi