Rio de Janeiro (Brésil), correspondance
Copacabana, Ipanema, Leblon… Les plages brésiliennes font rêver les touristes, mais aussi l’extrême droite locale, biberonnée au néolibéralisme. Dernière idée en date : un projet d’amendement de la Constitution (PEC) qui permettrait de céder des parties des zones proches des plages à des mairies, des États régionaux… ou à des acteurs privés. L’État est aujourd’hui propriétaire des 7 500 kilomètres de littoral brésilien. En première ligne pour promouvoir l’idée, Flávio Bolsonaro, sénateur et fils de l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro, au pouvoir de 2018 à 2022.
Ce projet a suscité l’ire de nombreux Brésiliens et Brésiliennes, qui se dressent contre cette possible privatisation des plages. Plus précisément, le projet ne concerne pas le bord de mer à proprement parler, mais des « terrains marins », une bande de terrain de 33 mètres de large, commençant à partir de 30 m de distance de l’océan. Des bâtiments y sont déjà présents par endroits, moyennant le paiement de taxes dans le cas des constructions privées. Le bord de mer, resterait, lui, aux mains de l’État, précise le site — plutôt marqué à droite — Poder360, qui n’hésite pas à qualifier la formule de « privatisation des plages » d’« erronée ».
Pour les opposants, le risque que de grandes constructions surgissent et bloquent de fait l’accès à la mer est bien réel. Les cas de résidences ou hôtels de luxe s’arrogeant de fait « leurs » plages privées sont déjà nombreux, notamment dans la région de Rio de Janeiro, pointe Licio Monteiro, professeur de géographie à l’Université Fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ). Parfaitement conscients de l’illégalité de la situation, les propriétaires font traîner les procédures en justice, explique-t-il dans les colonnes du journal de gauche Brasil de Fato. Pour rassurer les Brésiliens,…
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