Le fléau grandissant de la pollution des eaux de baignade

Le rapport annuel sur la qualité des eaux européennes de baignade a été publié par la Commission Européenne et l’Agence Européenne de l’Environnement. Les eaux des plages sont, comme les cinq dernières années, estimées hautement qualitatives, pour 83% d’entre elles, et le standard de qualité minimum de l’eau serait atteint 93% des sites. Mais ces chiffres cachent des zones d’ombre et nécessitent des révisions, selon Surfrider Europe. Afin d’améliorer leur rigueur, une extension des zones de contrôle et l’élargissement des critères d’analyses ont été demandés par l’organisation environnementale par l’intermédiaire d’un manifeste pour des eaux saines.

L’association Surfrider Europe, existante depuis désormais 31 ans, fait partie du groupe d’experts de la Commission européenne et est donc consultée au même titre que les Etats membres sur les révisions en cours en ce qui concerne les eaux.

Une directive européenne de classification des baignades datant de 1976 avait été révisée en 2006 afin que des profils de baignade soient établis par les communes littorales et de cibler avec plus de précision les problèmes. Cette mesure est malgré cela remise en cause par les États membres du fait de la stagnation des résultats et du besoin grandissant de transparence pour les usagers.

Si deux paramètres bactériologiques sont pris en compte dans le rapport (Escherichia coli et entérocoques intestinaux), la quantité des déchets, les efflorescences algales (les agrégations rapides d’une espèce d’algue), et les polluants chimiques ne le sont pas.

Surfrider Europe demande ainsi que les booms algaux soient pris en compte dans les systèmes de surveillance. Cette demande est particulièrement importante car les agrégations sont de plus en plus nombreuses du fait du réchauffement climatique et il est possible que de nouveaux types d’algues dangereuses pour la biodiversité et la santé fassent leur apparition.

Une nouvelle espèce d’algues (ostreopsis) d’origine tropicale a fait son apparition en Méditerranée depuis une dizaine d’années. Cette microalgue contient des phycotoxines qui sont néfastes pour la faune et la flore marine, mais aussi pour l’homme.

Dans le Sud-Ouest de la France, plusieurs plages basques ont dû fermer ces derniers jours à cause de la présence de l’une de ses variétés, ostreopsis siamensis : elle a causé des réactions épidermiques et des problèmes respiratoires de type grippal.

Les plages de Biarritz ont dû fermer…

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Auteur: Maïté Debove