« Le Genre idéal », une collection qui a la classe



Le Genre idéal /jusqu’au 27 février 2027 au MAC/VAL / Vitry-sur-Seine (94).

Composée de peluches de toutes tailles et de toutes sortes, Les Restes II d’Annette Messager, qui accueille le visiteur du MAC/VAL à Vitry-sur-Seine (94), entretient le temps nécessaire à sa contemplation la fausse piste induite par le titre de l’exposition, « Le Genre idéal ». Avec cette œuvre dont les parties sont cloutées telles des insectes sur l’un des murs blancs du hall d’entrée du musée, le visiteur peu renseigné pourra en effet croire entamer une découverte de la collection d’art contemporain sous l’angle du genre tel que l’entend Judith Butler dans son célèbre essai Trouble dans le genre (1990).

Dans cette installation réalisée en 2000 comme dans l’ensemble de son travail, l’artiste interroge les gestes des femmes et leur place dans la société. Située tout près des jouets qui détournent le modèle du tableau de chasse, une impression en grand format d’une photographie d’Agnès Varda, La Mer immense, qui est pour sa part très fidèle à son titre, nous éloigne pourtant de la question du féminin et du masculin. D’une façon tout autre, l’installation Sinusoïdons de Philippe Mayaux nous mène aussi vers d’autres « genres », sans que l’on sache encore bien lesquels. Un objet en forme de galet relié à un moteur y dessine sur du sable des formes d’apparence aléatoire.

Persistances

Cette rencontre de trois œuvres très différentes témoigne d’abord de la richesse du fond du MAC/VAL, qui célèbre ses 20 ans avec « Le Genre idéal ». On peut aussi y voir la trace du mode de fabrication de l’exposition. Si le directeur du musée, Nicolas Surlapierre, en assure le commissariat principal, c’est en effet de façon non…

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Auteur: Anaïs Heluin