Le « glacier de l’apocalypse » ne tient plus qu’à un fil …

La fonte du glacier Thwaites pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la planète entière. Suite à une récente expédition, des chercheurs ont découvert que ce glacier aurait fondu par le passé beaucoup plus rapidement que précédemment estimé, ce qui laisse présager que sa prochaine perte de glace pourrait être imminente et encore plus dramatique, alors que sa survie ne tiendrait aujourd’hui plus qu’à un fil. Surnommé à juste titre « glacier de l’apocalypse », il pourrait provoquer dans un futur proche une hausse des niveaux des mers allant jusqu’à trois mètres, tout en provoquant la perte des glaciers alentour. Une menace sans précédent, qui pourrait impacter 40% de la population mondiale — vivant à moins de 100 kilomètres des côtes.

Le glacier Thwaites, l’un des glaciers les plus massifs d’Antarctique, mesure pas moins de 120 kilomètres de large pour une longueur de 600 km (l’équivalant d’un tiers de la France). Il ferait plus de 3 km de haut. En vue de sa taille, il constitue un élément clé pour le maintien de l’équilibre géoclimatique de la planète. Il possède en effet une position stratégique, notamment à l’ouest de l’Antarctique à l’entrée de plusieurs vallées situées en dessous du niveau de la mer. De ce fait, il joue le rôle d’une sorte de cale, empêchant les autres glaciers de céder et de dériver.

Cependant, en retraçant son histoire, les glaciologues ont remarqué qu’au gré des épisodes de réchauffement par lesquels notre planète est passée, Thwaites serait particulièrement sujet aux changements en comparaison aux autres glaciers. En raison de sa fonte, il serait aujourd’hui responsable de 4% de la hausse des niveaux des mers chaque année, un chiffre qui pourrait passer à 25% en considérant l’accélération du réchauffement climatique. D’après les scientifiques, il serait maintenant dans une phase d’effondrement « rapide ».

La nouvelle étude, parue dans Nature Geoscience, expose les résultats d’une expédition durant laquelle les chercheurs ont pour la première fois obtenu des images cartographiques en haute résolution du dessous du glacier. Cette zone constitue une région frontale fondamentale pour le maintien de sa structure. Si les chercheurs ont pu obtenir des images sous-marines d’une telle qualité, c’est notamment grâce au fait que la banquise était particulièrement fine et dispersée cet été.

Les images ont initialement été collectées afin d’estimer la vitesse de fonte du glacier dans le passé, dans le…

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Auteur: Claude Morizur