Le gouvernement tente de détourner la colère populaire vers les pauvres et les immigrés

Totalement décrédibiliser auprès d’une grande majorité de la population, Emmanuel Macron veut tourner la page de la réforme des retraites rapidement. Pour ce faire, son gouvernement n’hésite pas à user de basse politique : réorienter la colère sociale, dont il est responsable, vers des « responsables » de substitution. À savoir : les bénéficiaires des minimas sociaux et les immigrés.

 

Diviser pour mieux régner. Une pratique vieille comme le pouvoir et une des portes de sortie de crise que le gouvernement tente grossièrement d’emprunter aujourd’hui. Quitte à alimenter les discours les plus nauséabonds et à ouvrir un nouveau boulevard au Rassemblement national. « Nos compatriotes en ont ras-le-bol de la fraude […] ils ont aucune envie de voir que des personnes peuvent bénéficier d’aides, les renvoyer au Maghreb ou ailleurs, alors qu’ils n’y ont pas droit. Ce n’est pas fait pour ça le modèle social » a déclaré Bruno Le Maire, ce matin sur BFMTV.

Comment comprendre cette déclaration autrement que par une volonté de désigner des boucs émissaires, ici les immigrés, à une colère populaire suscitée par la politique menée par le gouvernement. Car, si tenté que les Français aient comme première préoccupation, ou comme première explication de leurs déboires, la fraude, le ministre de l’Économie pointe du doigt la moins onéreuse de celle-ci. En effet, jusqu’à preuve du contraire, le Maghreb n’est pas une destination de l’évasion ou de la fraude fiscale. Et la fraude sociale, dont les montants ne se dirigent pas principalement vers l’étranger, coûte dix fois moins cher aux finances publiques que les fraudes de riches.

 

Pour la fraude aussi, ce sont les riches qui coûtent cher

 

Selon des chiffres recueillis auprès de la Cour des comptes et de Solidaires Finances publiques, dont le journal Alternatives économique se faisait l’écho, la totalité de la fraude sociale détectée…

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Auteur: Stéphane Ortega