Le grand retour des guerres inter-impérialistes

Nous voilà donc projetés « en arrière », quelque part vers 1914.
L’avantage de l’histoire, par rapport à une vie singulière « de passant », est que, dans l’histoire, on peut « refaire sa vie », c’est-à-dire que l’on peut recommencer en ayant en mémoire « les événements » passés ; on peut alors imaginer corriger ce qu’il ne fallait pas faire (ce qui est impossible pour une vie singulière).
Malheureusement, cela, la possibilité de recommencer, ne signifie pas que les mêmes erreurs ou errances ne vont pas se reproduire ; la compulsion de répétition, décisive pour « le passant », se retrouve dans l’histoire.

L’humain et son histoire, c’est sans doute ce qui n’apprend rien ; l’expérience ne se transmet pas ; chacun imagine que le passé ne compte pas, ou « que du passé il faut faire table rase ».
Essayons néanmoins de repenser Le Siècle (depuis 1880, et 1914).
Étant entendu que la pensée est la première victime de la guerre ; pensée qui succombe instantanément au déferlement de la propagande qui accompagne toujours la guerre (et comme la propagande ne cesse jamais, on peut penser que la guerre ne cesse pas plus).
Reprenons la structure, « l’essence », en la distinguant bien des répétitions, « les avatars » sur lesquels la propagande nous colle.
Le Siècle, depuis 1880, avec cette date charnière de 1914, est celui des guerres inter-impérialistes, entre des impérialismes « concurrents ».
Pour bien penser et définir cette structure, immobile ou répétitive, il faut d’abord éliminer les termes de la propagande qui masquent les éléments structuraux.
Partons d’un cliché : Le Siècle serait celui de la lutte « des démocraties » contre « les dictatures », dictatures souvent nommées tyrannies ou totalitarismes ; la grande guerre du « bien » contre « le mal », ce combat épique ou cette gigantomachie que l’on avait cru achevée (avec « la victoire » des « démocraties libérales »).
Déjà la Grande Guerre a été présentée (par la propagande des Alliés) comme le combat de « la démocratie », en France, en Grande Bretagne, aux États-Unis, contre « les empires tyranniques », en Allemagne et en Autriche.
Première occurrence du Mensonge Déconcertant.
Mensonge de la propagande ayant pour seul objet « la mobilisation idéologique », la défense de la vraie foi – et la fabrication de collections de perroquets idéologiques.
Notons, alors, que, déjà, « les empires centraux » se sentant encerclés, voire…

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Auteur: lundimatin