Le « grimpeur arboriste » Thomas Brail se bat contre l’abattage de platanes à Blagnac

Après ses actions à Mazamet (Tarn), Condom (Gers), La Grande-Motte (Hérault) ou encore Paris, le grimpeur-arboriste Thomas Brail, fondateur du Groupe national de surveillance des arbres, se mobilisait cette semaine pour empêcher l’abattage de quatorze platanes de la commune de Blagnac, aux portes de Toulouse.

Les arbres en question, « des sujets entre 30 et 40 ans, de 15 à 16 mètres de haut et qui jouent un rôle essentiel de dépollution », a indiqué le militant à France 3, se trouvent dans le quartier du Ritouret, à proximité de la station de tram Odyssud.

C’est cet endroit que la commune de Blagnac a choisi, en 2020, pour construire un terminus de service partiel de la ligne 1 du tramway de l’agglomération de Toulouse, censé « renforcer l’offre de transports sur une partie de la ville » pendant la durée d’interruption de la ligne T2, en travaux.

À l’extrémité du projet, les platanes quarantenaires doivent être remplacés par un aménagement de sentier conduisant jusqu’au terminus. Mais lorsque le chantier a commencé, lundi 9 août, quelques dizaines de personnes, riverains et membres d’associations locales, se sont opposées à leur abattage, arguant que rien ne le justifiait.

Crédit : Groupe National de Surveillance des Arbres

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Thomas Brail, présent sur les lieux aux côtés d’autres militants du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), a en effet expliqué que « les allées et alignements d’arbres bordant les voies de communication » sont protégés par l’article L350-3 du Code de l’environnement.

Seule une « construction » autoriserait la mairie à abattre ces platanes « sains ». Le sentier n’en est pas une. Autre faille juridique, la mairie n’aurait pas respecté l’affichage réglementaire de son arrêté d’abattage, un reproche déjà fait par le militant à la ville de Montpellier, en mai 2020.

Ces arguments n’ont pas convaincu la préfecture. Ni la mairie, qui rétorque que ces platanes ne peuvent en aucun cas être conservés, mais qu’ils feront l’objet de compensation, vingt-huit arbres devant être replantés…  

Plus tard dans la journée de lundi, les forces de l’ordre ont expulsé les manifestants, laissant libre voie aux opérateurs du chantier.

Douze des quatorze platanes ont été abattus en quelques heures, avant que deux militants du GNSA ne grimpent dans les deux derniers pour les occuper….

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Auteur: Augustin Langlade