Le jeu (olympique) en vaut-il vraiment la chandelle ? 

A l’heure où se déroulent les Jeux Olympiques (JO) 2021, il semble bon de se questionner sur l’impact social et environnemental de la tenue d’un tel événement, dont le modèle a déjà été critiqué à plusieurs reprises. A l’approche des JO de 2024 à Paris, des rassemblements ont déjà été organisés « contre les JO et le Grand Paris Aménagement, qui ne font qu’augmenter les inégalités et détruire les zones protégées, le tout dans une politique de sécurisation, de surveillance et de corruption répondant à des enjeux purement économiques dans le déni des besoins du vivant » (propos de Youth For Climate Paris). Mais qu’en est-il concrètement ? Mr Mondialisation a analysé les projets en cours liés à la tenue des JO à Paris en 2024, et leurs conséquences tant sociales que environnementales. 

A l’automne 2017, Paris est officiellement désignée comme ville organisatrice des Jeux Olympiques (JO) de 2024. Victoire ? Pas vraiment. Parmi les cinq villes initialement candidates (soit Hambourg, Rome, Budapest, Los Angeles et Paris), les trois premières se sont désistées sous la pression des contestations locales et un accord a été passé avec le Comité International Olympique (CIO) pour que Los Angeles organise les jeux de 2028. En réalité, Paris n’a pas gagné … c’est plutôt que de moins en moins de villes souhaitent organiser les JO. Et ce n’est pas sans raison : à chaque fois, les coûts prévus explosent, le phénomène de gentrification s’intensifie et éloigne toujours plus les populations précaires et précarisées du centre-ville, tandis que l’impact écologique causé par les constructions se fait également ressentir.  

Un des exemples les plus emblématiques ? Celui des JO d’été organisés à Rio de Janeiro en 2016, que nous dénoncions déjà à l’époque dans cet article. L’ONU et Amnesty International avaient dénoncé des violations importantes de liberté, notamment le déplacement forcé de personnes vivant dans les favelas pour la construction d’équipements sportifs et hôteliers, ainsi que de fortes dérives sécuritaires. Anne Hidalgo avait d’ailleurs été élue maire de Paris, à son premier mandat, avec la promesse d’abandonner le projet des JO. Or il semble que, en plus de ne pas avoir tenu cette promesse, elle s’est pleinement engagée dans ce projet destructeur ; et ce en dépit des contestations. Zoom sur les JO 2024. 

Quelque soit la ville qui accueille les JO, le constat est toujours le même quant aux conséquences de la tenue d’un tel…

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Auteur: Camille Bouko-levy