Le LEØ, tiers-lieu écolo qui distribue gratuitement 1 tonne de nourriture par semaine, est menacé d’expulsion

L’ancienne friche industrielle qui sert de local au squat s’est en partie vidée

« On a mis toutes nos affaires à l’abri », nous expliquent les fondateurs du lieu, en prévention de leur future expulsion. « Si tout va bien, une ville voisine va nous délivrer une convention », mais ils le savent bien, le temps administratif est un temps long.

Un immense écoquartier va venir s’imbriquer en lieu et place de l’ancienne zone industrielle et ferroviaire. Quelques 137.000 m² de logements dont 33% de logements sociaux, 126.500 m² d’activités, de services, et de bureaux ainsi que la plantation de 5 hectares d’espaces verts (dont un parc de 2,5 hectares) sont prévus par l’EPFIDF (Établissement public foncier d’Île-de-France), le propriétaire des lieux.

Le LEØ est passé devant le conseil municipal en décembre dernier. Thibault Noel, élu de la liste Nous Sommes Pantin, un collectif citoyen qui s’est présenté aux dernières élections, a soulevé la situation du squat, son action d’aide-alimentaire et les difficultés de logement à Pantin, mais le maire a acté une fin de non-recevoir.

Le socialiste Bertrand Kern qui, dans un élan de féminisme, a renommé sa ville « Pantine » pour une année, a en revanche accordé une autorisation d’exercer à la Cité fertile qui se trouve également sur la zone de l’écoquartier.

La Cité Fertile « c’est ESS », un projet à impact, « c’est une histoire de priorisation des publics », selon les fondateurs du LEØ, « parce que ce n’est pas le même public, au LEØ on est vraiment sur des familles en grande précarité qui ne vont jamais fréquenter la Cité Fertile ».

Le LEØ se trouve sur un périmètre où les travaux ne devraient pas commencer avant 2024 selon les derniers zonages qui datent « déjà d’il y a un an ou deux ».

« Si la mairie avait levé le petit doigt, on pouvait rester » se désolent-t-ils. « Clairement le maire veut que ce quartier soit…

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Auteur: Florian Grenon