Le lobby de la viande utilise le flexitarisme dans une vaste campagne de propagande

De plus en plus de concepts issus du monde de la transition sont galvaudés et récupérés par les industriels, les lobbies et les gouvernements pour afficher des préoccupations environnementales qu’ils sont loin de concrétiser en pratique. Il n’est ainsi pas rare de voir l’industrie de l’agroalimentaire souligner ses efforts en matière de transition agroécologique, le secteur de l’automobile vanter les bienfaits des voitures « propres », ou même les géants du pétrole et du gaz parler de transition énergétique. Dernière illustration de ce greenwashing de plus en plus omniprésent, l’appropriation par le lobby de la viande du concept ambigu de flexitarisme par des campagnes de propagande sur les réseaux sociaux.

« Le flexitarien est l’omnivore du 21e siècle » peut-on lire sur le site d’apparence neutre Naturellement flexitarien. On y déclare qu’il est « un consommateur éclairé, qui mange de tout : des aliments d’origine animale aussi bien que végétale. Libre de choisir son alimentation, il mange en conscience, c’est-à-dire en quantité raisonnée et privilégie autant le plaisir que la qualité, mais aussi l’équilibre et la variété, le local et la durabilité. » Véritable « mode de vie », le flexitarisme permettrait de « savourer ses aliments sans culpabilité », dont la viande, qui aurait toute sa place dans une alimentation respectueuse de l’environnement.

Force est de constater que cette définition très singulière du flexitarisme, émaillée d’expressions complaisantes, évoque davantage le plaidoyer en faveur de la consommation de viande qu’un mode d’alimentation tourné vers la réduction assumée des produits d’origine animale. Et pour cause, au bas de la première page du site Naturellement flexitarien, on remarque un petit logo, discret mais lourd de sens, celui d’Interbev, le lobby de la viande. Reste à détricoter le fil…

Du greenwashing à son paroxysme

Plus qu’un porte-parole de la filière bétail et viande, l’Interprofession dispose, comme on peut le lire sur…

Auteur : Mr Mondialisation
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