Être lycéen·ne à la fois sous Covid et sous Blanquer : plutôt galère… C’est le sentiment laissé par les jeunes qui se sont mobilisé·es ce mercredi 6 mai pour bloquer le lycée Jules-Guesde à Montpellier, dans le cadre d’une journée de lutte nationale à l’appel du Mouvement National des Lycéens (MNL), de la Coordination lycéenne autonome de Paname (CLAP), de Solidaires Lycées, de BTS en détresse ou encore de Sud Lycéen. Hier, c’était le lycée Jean Monnet qui avait vécu un blocage n’ayant pas été reconduit ce jour. Principal mot d’ordre : demander l’annulation pure et simple des épreuves maintenues en présentiel pour le bac 2021 (français, philosophie, et grand oral), à l’issue d’une année chaotique pour les lycéen·nes, marquée par la crise sanitaire et une gestion jugée erratique des multiples protocoles mis en place par le ministère de l’Éducation.
Pour Paloma et Rémy du syndicat Sud Lycéen et élèves de terminale, il en relèverait d’une question pure et simple d’égalité : “On dénonce le maintien des épreuves qui résultent d’une année abominable pour nous, où l’on voyait que le ministère prenait des décisions à la dernière minute en fonction des dernières courbes épidémiques, et qu’il n’y avait aucun calcul fait pour notre futur. Le protocole qui est appliqué n’est instauré que pour les lycées publics.”
Des inégalités inacceptables entre public et privé
Et à regarder ledit protocole, il y a effectivement de quoi avoir le tournis : les élèves de l’enseignement public ont suivi leurs cours en présentiel jusqu’aux vacances de la Toussaint, avant de passer en semi-distanciel jusqu’au mois de février, sont revenu·es deux semaines en cours en présentiel avant le troisième confinement, puis sont repassé·es en semi-présentiel depuis la récente rentrée. Malgré ces mesures, le lycée Jules-Guesde aurait compté jusqu’à 150 cas contact avant le dernier confinement.
“Pendant ce temps-là, ajoute Paloma, les privés sont en 100% présentiel et leurs élèves peuvent s’en vanter sur la plateforme Parcoursup. Finalement, ça montre bien qu’il y a un problème par rapport au droit à l’éducation, dans les lycées publics on a moins droit à l’éducation que dans le privé.” Une vision que partage Julien du MNL, qui rappelle qu’il y a des différences criantes à la fois au sein du public, mais aussi avec le privé : “On ne peut pas accepter que des lycées aussi différents que Henri IV à Paris, Joffre ou Guesde à Montpellier…
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Auteur: Jude Mas