Le maire de Carrières-sous-Poissy porte plainte contre X après un siècle de contamination aux métaux lourds

Carrières-sous-Poissy vient de déclarer la guerre à la pollution. Le lundi 7 septembre, Eddie Aït, son nouveau maire récemment élu, a déposé une plainte contre X pour « mise en danger de la vie d’autrui et atteinte à l’environnement », auprès du procureur de la République de Versailles.

Petite commune de 17 000 habitants située entre Saint-Germain-en-Laye et les Mureaux, dans les Yvelines, au creux d’une boucle de la Seine, Carrières-sous-Poissy et ses territoires limitrophes constituent depuis plus d’un siècle la principale zone d’épandage des eaux usées de l’agglomération parisienne.

Au total, ce sont 350 hectares de la ville qui auraient été progressivement contaminés aux métaux lourds – plomb, mercure, arsenic, zinc, cuivre, etc. –, ainsi qu’à des quantités indéfinies de produits chimiques rejetés par la capitale.

« À partir de 1895, est-il écrit dans le dépôt de plainte, la plaine située entre Carrières-sous-Poissy et Triel-sur-Seine, tout comme celles d’Achères (Yvelines) et de Pierrelaye (Val-d’Oise) ont servi d’égout géant à la ville de Paris, sans que les eaux ne soient traitées, jusqu’en 1995. »

À cette date, les procédures d’assainissement en milieu urbain sont améliorées, mais on continue tout de même à épandre les eaux usées parisiennes dans la zone. En 2006, on met brusquement fin à cette pratique et l’Agence régionale de Santé d’Île-de-France (ARS) commence à s’intéresser aux risques sanitaires que 111 ans d’épandage hors de tout contrôle ont pu faire courir aux habitants des nombreuses communes entourant les plaines des Yvelines et du Val-d’Oise.

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Auteur : Augustin Langlade
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