Le Mali et la Biélorussie, symptôme de la “démocratie” à géométrie variable. — Georges GASTAUD, Fadi KASSEM

En l’espace de quelques jours, le Mali et la Biélorussie se sont retrouvés au centre de l’actualité internationale en remettant au goût du jour l’éternelle opposition vantée par les « libéraux », à savoir le combat des « démocraties » contre les « dictatures » ; une opposition que le politologue Bertrand Badie qualifia de « trop simple et en partie fausse » en 2009 (affirmation remarquable quand on sait que l’auteur de cette analyse est professeur des universités à Sciences Po Paris…). Et en la matière, le Tartuffe Macron, soutenu par une presse dominante et des « intellectuels » aux ordres, offre un récital de litanies bien-pensantes sans commune mesure.

Cela commence avec le Mali, où l’armée, acclamée par un peuple excédé par la corruption, l’exploitation néocoloniale au service des impérialismes (et notamment français) et l’impuissance de l’État à affronter les fanatiques djihadistes du Sahel, a renversé le fantoche Ibrahim Boubacar Keïta. Bien entendu, Macron exige que le pouvoir soit rendu aux civils et regrette le coup d’État ; et qu’importe si le contenu de la Charte de transition politique pour la reconstruction du Mali proposée par le M5-RFP et le programme des militaires du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) aillent dans un sens progressiste favorable à la souveraineté et la démocratie pour le Mali. Le Tartuffe de la République est-il au moins au courant que le 25 avril 1974, des capitaines marxistes-léninistes renversèrent le régime fascisant de Salazar et Caetano et rétablirent la démocratie, tout en initiant la décolonisation au profit des mouvements marxistes-léninistes d’Afrique ? De la même manière, ne soyons pas étonnés que Macron, prompt à s’inquiéter d’un coup d’État mené par des militaires progressistes (après tout, le Mali est une…

Auteur : Georges GASTAUD, Fadi KASSEM
La suite est à lire sur : www.legrandsoir.info