Le mandat Macron : un quinquennat sacrifié pour le climat et la justice sociale

La réponse au sous-financement chronique de la transition se fait encore attendre. Les investissements publics et privés requis pour tenir nos objectifs de décarbonation sont d’au moins 100 milliards d’euros par an2, or l’État n’investit que 15 milliards d’euros d’argent public par an pour la transition et 40 milliards en comptant les investissements privés – qui ne sont pas toujours orientés vers une réduction des émissions.

Du plan “France Relance” au plan “France 2030”, le gouvernement a continuellement ignoré les besoins réels de la transition environnementale et sociale. Il préfère miser massivement sur des technologies incertaines, au bénéfice écologique souvent contestable, et qui n’apporteraient des résultats potentiels qu’après 2030. C’est le cas de l’avion “vert”, de l’agriculture de précision, de l’hydrogène, ou encore des “mini-réacteurs” nucléaires. Le Président a pourtant annoncé bien plus d’investissements dans ces filières que dans d’autres solutions créatrices d’emplois et qui promettent une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre : le développement des énergies renouvelables, la rénovation thermique des bâtiments, le ferroviaire, le renforcement du plan protéines végétales, ou encore la conversion des surfaces agricoles en bio3.

La France a aussi été l’ambassadrice d’une nouvelle offensive pro-gaz fossile et pro-nucléaire, notamment symbolisée par le sabotage en cours de la taxonomie verte européenne : là encore, ce texte qui visait à permettre la réorientation des flux financiers vers des secteurs de la transition est vidé de toute substance – avec la France aux manettes – en permettant au contraire de mobiliser toujours plus de capitaux pour de nouveaux projets gaziers et nucléaires.

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Auteur: Julia Orain