Dans son éditorial, Benoît Bréville l’internationale des censeurs : « Un axe étrange prend forme. Non pas celui du « Mal » qui rassemblerait les « ennemis » de l’Occident. Ni celui qui irait de M. Donald Trump à M. Vladimir Poutine. Mais une alliance plus large, aussi courue que méconnue : l’Internationale des censeurs, où se coudoient autocrates, démocrates et bureaucrates.
Bâillonné par les plates-formes numériques à la fin de son premier mandat, M. Trump avait promis de rétablir la liberté d’expression aux États-Unis. Il galvanisait ses supporteurs, dont les opinions, souvent outrancières, se voyaient traquées dans les campus progressistes et sur les réseaux sociaux. Six jours après sa seconde investiture, il interdit à l’US Air Force d’enseigner à ses recrues l’histoire des aviateurs noirs de la seconde guerre mondiale. Trois jours plus tard, tandis que certains mots disparaissent des sites des administrations (diversité, exclusion, genre, socio-économique, sous-représenté…), un décret cible les étudiants étrangers qui affichent leur soutien aux Palestiniens, assimilé à un « soutien au djihad ». « Nous allons vous retrouver et vous expulser », menace la Maison Blanche. Depuis, la police a arrêté un étudiant de l’université Columbia, M. Mahmoud Khalil.
Y a-t-il une menace russe, demande Hélène Richard ? « La France n’est pas une île », mettait en garde M. Emmanuel Macron le 20 février dernier sur les réseaux sociaux. « Strasbourg-l’Ukraine, c’est à peu près 1 500 kilomètres, ce n’est pas très loin. » L’Alsace après le Donbass ? L’alarmisme surjoué du président français a peut-être fait sourire son ministre de la défense Sébastien Lecornu, qui, comme la plupart des gens sérieux, exclut ce scénario : « Être une puissance dotée de l’arme nucléaire ne peut, en toute logique, nous mettre dans la même posture qu’un pays qui en…
Auteur: Bernard GENSANE