Le monde du médico-social tire le signal d’alarme ce mardi 7 décembre

Une large coalition d’organisations, associations, collectifs, liés au monde médico-social se mobilise ce mardi 7 décembre pour dénoncer les conditions d’extrême précarité qui s’abattent actuellement sur des pans entiers de la population. De nombreux·ses salarié·es devraient répondre à l’appel à la grève.

Alors que les appels au 115 se multiplient, la situation semble dramatique et l’hébergement d’urgence ne parvient plus à contenir l’augmentation du sans-abrisme. À Montpellier, un rassemblement se tiendra à partir de 12h au rond-point Ernest Hemingway dans le quartier Malbosc, suivi d’une assemblée générale à 13h. Le cortège partira ensuite à 14h en direction du centre-ville.

Nous, salarié.e.s intervenant auprès des personnes en situation de précarité et desans-abrisme à Montpellier, sommes réuni.es afin de partager le constat d’une situationdramatique :

Des enfants et des adultes passent leurs nuits enfermé.e.s dehors, sans solution.Des enfants et des adultes sont fragilisés, précarisés, désaffiliés, contraints à la marge.Les salarié.e.s qui les accompagnent vivent et travaillent eux aussi dans des conditionsprécaires.

Les places d’hébergement d’urgence et d’insertion sont insuffisantes face au nombre depersonnes dans la rue, mal logé.e.s. Le droit des personnes à être hébergé n’est pas respectécomme l’exige l’article L345-2-2 du Code de l’Action Sociale et des Familles. Souvent, leshébergements proposés sont indignes : dortoirs collectifs, remise à la rue chaque matin,chambres partagées et sur-occupées, mixité imposée, hôtels délabrés, préfabriqués de 7mètres carrés… Les millions d’euros investis dans des chambres d’hôtel pourraient êtreinvestis dans des logements pérennes.

Ces personnes en situation de précarité, sur le plan physique, somatique, psychique et social,nécessitent un accompagnement adapté mais les moyens mis à disposition ne le permettentpas. Cela met en échec l’accompagnement des individu.e.s, accroît leurs difficultés et entraîneune répétition des prises en charge. Nous refusons de cacher cette réalité et d’être lesacteurs.trices de ce modèle régi par des expulsions et des exigences impossibles pour accéderà un logement digne. Nous ne voulons pas participer au saccage des quelques miettes denos acquis sociaux fondés sur le redistributif et non sur le charitable.

Nous dénonçons les conditions salariales du secteur social et médico-social : SMIC horaire,temps partiel non choisi, contrats précaires (CDD,…

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Auteur: Jude Mas