Le monde se réunit à Bonn pour préparer la COP27

Le bâtiment du Secrétariat des Nations Unies sur les changements climatiques à Bonn. – Eckhard Henkel / Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0 DE

La diplomatie climatique se réunit à nouveau. À Bonn, en Allemagne, des délégations du monde entier se retrouvent pour préparer la COP27 qui se tiendra du 7 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh, une station balnéaire égyptienne sur la mer Rouge.

Le programme de cette « session intermédiaire » est dense. L’objectif est de relancer les négociations autour du réchauffement climatique alors que la guerre en Ukraine concentre les attentions. Depuis trois mois, sur la scène internationale, les enjeux environnementaux sont passés au second plan alors même que le conflit a des répercussions alimentaires et énergétiques.

Engagements chiffrés

« Nous avons besoin de décisions et d’actions maintenant, et il incombe à toutes les nations de faire des progrès à Bonn », a lancé en amont de la réunion la Mexicaine Patricia Espinosa, patronne de l’ONU climat, agence basée dans la ville allemande. L’ambition des pays engagés dans l’accord de Paris reste inchangée même si elle paraît « hors de portée » : selon le Giec, il s’agit toujours de contenir le réchauffement climatique sous 1,5 °C alors même que nous sommes déjà à + 1,1 °C. D’après le dernier rapport du Giec, le monde est pour l’instant sur une trajectoire catastrophique de réchauffement de + 2,8 °C.

Le pacte conclu à Glasgow, l’année dernière, enjoignait aux pays de « revisiter et renforcer » leurs objectifs pour « les aligner » avec ceux de l’accord de Paris « d’ici la fin de 2022 ». Il y a encore beaucoup à faire. De nombreux pays n’ont toujours pas d’engagement chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les négociations à Bonn doivent y remédier.

Autre enjeu, l’aide des pays riches. La promesse de soutenir les pays les plus pauvres à hauteur de 100 milliards de dollars par an n’est toujours pas tenue, et cela malgré la multiplication des sécheresses, des inondations et des incendies. À Glasgow, les pays riches ont bloqué cette demande et un compromis a fini par être trouvé sur la création d’un cadre de « dialogue » jusqu’à 2024 pour « discuter des modalités pour le financement ».

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Auteur: Reporterre