Le monde universitaire s’insurge contre la Loi de programmation de la recherche

Alors que la Loi de Programmation pour la Recherche doit être débattue cette semaine au Sénat, un large collectif et

remettent en cause le projet présenté par le gouvernement.

En effet, la future LPPR, entre autres griefs, renforce sensiblement et centralise l’accord de financements en échange de projets définis plutôt qu’en vue d’assurer la pérennité du monde de la recherche universitaire à travers des crédits de fonctionnement, créant ainsi des différenciations et une hiérarchie des universités ou organismes de recherche en fonction de leur capacité à répondre à des appels à projet, lesquels engendrent perte de temps et bureaucratisation dans le monde de la recherche. Une logique darwinienne que dénoncent nombre d’universitaires et chercheurs. Nous relayons leur appel ci dessous :

Nous, membres des universités et des établissements publics à caractère scientifique et technologique, syndicats, sociétés savantes, revues et collectifs de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR), sonnons l’alerte contre la dégradation générale de l’état des libertés académiques et du droit d’étudier en France, dont le projet de loi de programmation de la recherche, qui sera examiné cette semaine au Sénat, n’est qu’une des facettes.

Ces derniers jours, cette dégradation s’est exprimée de manière patente.

Elle s’est explicitement manifestée dans les propos du ministre de l’Éducation nationale qui, dans la lignée des soi-disant « analyses » du président de la République du 10 juin 2020, a accusé les universitaires de « complicité intellectuelle du terrorisme », fruit d’un « islamo-gauchisme » qui « ravage » l’enseignement supérieur. Que voulait dire M. Blanquer lorsque, ce jeudi 22 octobre 2020 devant la commission des lois du Sénat, il envisageait de définir « une matrice initiale, parfaite, impeccablement réglée » pour les enseignements délivrés à l’université, considérant…

Auteur: Jude
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