Le nazisme et le fascisme n'ont jamais été l'ennemi des Etats-Unis — Robert GIL

L’un des mythes européen et étasunien est que le fascisme a été vaincu pendant la Seconde Guerre mondiale par les démocraties libérales, et en particulier par les États-Unis. Alors que les archives suggèrent que loin d’être éradiqué à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le fascisme a en fait été réaffecté, ou plutôt redéployé, pour remplir sa fonction historique première : détruire le communisme athée et sa menace pour la mission « civilisatrice capitaliste ». Les diverses officines de sécurité nationale ont fait que le fascisme, loin d’être vaincu lors de la Seconde Guerre mondiale, a été internationalisé avec succès.

Lorsque les États-Unis sont entrés dans la Seconde Guerre mondiale, le futur chef de la CIA, Allen Dulles, a déploré que son pays combattait le mauvais ennemi. Les nazis, comme il l’a expliqué, étaient des chrétiens aryens pro-capitalistes, alors que le véritable ennemi était le communisme athée et son anticapitalisme résolu. Après tout, les États-Unis avaient, seulement 20 ans auparavant, participé à une intervention militaire massive en URSS, avec quatorze pays capitalistes pour, selon Winston Churchill : « étrangler le bébé bolchevique dans son berceau ».

Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, le général Karl Wolff, ancien bras droit de Himmler, est allé voir Allen Dulles à Zurich. Il voulait éviter d’être traduit en justice. Wolff, qui était l’officier SS le plus haut gradé à avoir survécu à la guerre, offrit à Dulles la promesse de développer, avec son équipe nazie, un réseau de renseignement contre Staline pour lutter contre le communisme. Wolff est loin d’être le seul responsable nazi protégé et réhabilité par la CIA. Le cas de Reinhard Gehlen est particulièrement révélateur. Ce général du IIIe Reich avait été responsable du service de renseignement nazi dirigé contre les Soviétiques. Après la guerre, il a été recruté et a ensuite…

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Auteur: Robert GIL