Il existe un matériau disponible à volonté et gratuitement que l’humanité utilise depuis les débuts de l’architecture : la terre crue. Le béton l’a largement supplantée à notre époque moderne mais les défis environnementaux incitent notre regard à se (re)tourner vers elle. C’est justement le propos du nouveau film de Jérémie Basset : Toucher terre, sur la renaissance de l’architecture en terre crue.
Toucher terre nous fait suivre un chantier participatif où des jeunes apprentis bâtissent une habitation avec des techniques et outils rudimentaires. Ce chantier artisanal constitue le fil rouge du film. Son avancée est ponctuée par les interventions d’experts spécialisés en histoire, en archéologie, en architecture, en artisanat…
Les réflexions issues de ces profils variés porter des considérations philosophiques et humanistes. Qu’est-ce que l’architecture en terre, son abandon et sa redécouverte dit de l’humanité, de son rapport à elle-même comme à son environnement ? Autant de questions auxquelles le film donnera des éléments de réponses.
La terre aux origines de l’architecture
L’utilisation de la terre crue dans l’architecture est aussi vieille que l’architecture elle-même, du fait de ses nombreux avantages. La terre est abondante, il n’y a littéralement qu’à se baisser pour en trouver. Elle est aussi facile à extraire, à transporter et à utiliser, le tout sans nécessiter des outils sophistiqués. Des murs en terre crue offraient une protection efficace contre la chaleur dans les régions les plus arides.
Les traces les plus anciennes de construction en terre ont été retrouvées en Mésopotamie et sont vieilles de 11 000 ans. Des vestiges ont parcouru les siècles jusqu’à nous comme ceux d’Uruk (actuelle Irak), considérée comme l’une des premières villes de l’humanité, majoritairement bâtie en briques crues.

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Auteur: Mr M.