Une onde de choc secoue l’Argentine depuis l’arrivée au pouvoir de Javier Milei, le 10 décembre.
Son idéologie qualifiée « d’anarcho-capitaliste » promet de grands bouleversements dans un pays caractérisé par une longue tradition étatique, et aux prises avec une profonde crise économique.
Le caractère radical de ses propositions aura réussi à lui attirer de nombreux Argentins, mais à s’en aliéner tout autant, avec plusieurs appels à la grève générale.
Des analystes ont essayé de comprendre les liens idéologiques entre Javier Milei et les divers mouvements d’extrême droite qui ont émergé au cours des vingt dernières années, particulièrement en Europe et aux États-Unis.
Doctorant en science politique à l’Université Laval, mes recherches portent sur les autoritarismes, particulièrement en Argentine. Je souhaite ainsi explorer les relations entre Javier Milei et la mouvance d’extrême droite.
Attention aux comparaisons rapides
Javier Milei peut être décrit comme un populiste. Cette association est pertinente, voire naturelle, si l’on regarde ses multiples références à des figures d’extrême droite telles que Donald Trump, le Brésilien Jair Bolsonaro et l’Espagnol Sergio Abascal, président de la formation Vox, qu’il a invité à son investiture.
Ses appels à lutter contre le « gauchisme », ses critiques du « marxisme culturel » et son caractère ouvertement antisystème renforcent cette identification.
Cependant, ce rapprochement assez simpliste fait fi de divergences importantes avec le programme de Milei, notamment en matière de politique économique et migratoire. Ainsi, malgré les similitudes, des…
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Auteur: Federico Chaves Correa, Doctorant en science politique, Université Laval