« Le nouveau régime ou l’impossible parlementarisme » de Benjamin Morel

Le paysage politique français, chahuté de part et d’autre, est en train d’être redessiné singulièrement par trois forces en présence (NFP, bloc centriste et extrême droite). La Ve République se trouve désormais à un tournant : trouver un équilibre parlementaire, sombrer dans l’ingouvernabilité ou basculer dans l’illibéralisme. Tel est l’objet du dernier essai du constitutionnaliste Benjamin Morel, Le nouveau régime ou l’impossible parlementarisme (Passés composés), décrypté par le journaliste Philippe Foussier.


Notre vie politique et la pratique institutionnelle qui l’accompagne ont connu de fortes transformations depuis quelques années. Après quelques décennies de relative stabilité, des paramètres nouveaux surgissent qui nécessitent de repenser nos schémas habituels. C’est à cette entreprise que Benjamin Morel nous convie. Il le fait d’une manière revigorante en nous proposant de réfléchir par nous-mêmes plutôt que de réciter des grilles de lecture pour la plupart caduques. En soulignant qu’il existe une distance entre les textes et la pratique, l’auteur observe qu’un « changement profond de régime peut survenir sans qu’il soit nécessaire de modifier une seule virgule de la Constitution ».

Benjamin Morel bouscule à juste titre les idées reçues qui sont assénées de façon d’autant plus péremptoire qu’elles ne correspondent plus à la réalité politique telle qu’elle prévalait à la fin des années 1950 : « Les constitutionnalistes font du droit ; les politiques de la politique. Aucun n’est formé au spiritisme. Il n’existe pas ‘d’esprit des institutions’ qui en sous-tendrait le sens de manière transcendante. » L’auteur rappelle en outre que le rôle du Conseil constitutionnel a profondément évolué depuis l’élaboration de la Constitution et ce dès 1971, un an après la mort du Général de Gaulle. Que la Constitution elle-même a été…

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Auteur: voixdelhexagone