Des dizaines de millions d’électeurs ont commencé à voter jeudi au Pakistan pour des élections ternies par les violences et l’emprisonnement de l’ancien Premier ministre Imran Khan, et qui devraient déboucher sur un quatrième mandat de Nawaz Sharif à la tête du gouvernement.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé que les services mobiles étaient « temporairement suspendus » dans tout le pays pour la journée électorale, pour des raisons de sécurité.
Le scrutin dans la république islamique a été ensanglanté mercredi par la mort de 28 personnes, dans deux attentats à la bombe revendiqués par le groupe Etat islamique (EI) près des bureaux de candidats, dans la province du Baloutchistan (sud-ouest).
Le cinquième pays le plus peuplé au monde, avec 240 millions d’habitants, doit élire les 336 députés du parlement fédéral et renouveler ses assemblées provinciales.
Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 (03H00 GMT) pour les quelque 128 millions d’inscrits, dans un pays placé sous la surveillance de plus de 650.000 membres des forces de sécurité.
« Je suis arrivé 20 minutes en avance pour voter, parce que je pense que mon vote importe », a déclaré à l’AFP Syed Tassawar, un ouvrier du bâtiment de 39 ans, à la sortie d’un bureau de vote d’Islamabad.
« Mais ma seule peur est de savoir si mon vote sera bien comptabilisé pour le parti pour lequel j’ai voté », a-t-il ajouté.
L’équité du scrutin a été mise en doute par avance. Le populaire Imran Khan, 71 ans, condamné à trois longues peines de prison pour corruption, trahison et mariage illégal, n’a pu se présenter.
Interférences de l’armée
Son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), a…
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