Le Parlement Suédois veut éliminer la moitié des loups présents dans le pays

La majorité des membres du parlement de la Suède, le Riksdag, ont voté le 7 mai 2022 en faveur d’une extermination de près de la moitié des loups de leur territoire. D’après l’inventaire de l’agence publique de protection de la Suède, le Naturvårdsverket, sur l’année 2020-21, approximativement 480 loups étaient présents en Scandinavie. La nouvelle fait débat, étant accueillie et soutenue par les chasseurs, mais vivement contestée par les protecteurs de l’environnement.

La décision a été prise par Les Modérés, les Démocrates de Suède, les Chrétiens-démocrates, et le Parti du Centre, selon la chaîne de télévision suédoise SVT.

En 2013, le Riksdag avait établi un minimum nécessaire de 130 à 170 loups sur le territoire, afin de respecter l’état de conservation favorable de l’espèce, selon les directives européennes. Entre 2020 et 2021, le niveau de population était remonté, mais les groupes de protection de la faune estiment qu’il pourrait à nouveau avoir baissé à 300 loups durant l’hiver dernier.

Le Riksdag a estimé que 130 loups sur les 300 loups devraient être abattus. Les Modérés, le parti principal de droite, estime que les loups ne devraient être qu’au nombre de 100, le nombre minimal pour une population viable, d’après une étude du Naturvårdsverket.

Cette décision pourrait cependant aller à l’encontre de la Directive Habitats mise en place par l’Union européenne, dont le but principal est de préserver ainsi que de protéger les espèces menacées.

Maria Gardjfell, eurodéputée suédoise du parti des Verts, a critiqué la décision et l’estime illégale. Elle a commenté auprès d’une radio suédoise :

« (…) cela enfreint la législation de l’Union européenne pour la biodiversité, et pourrait entrainer la Suède devant la justice européenne. »

Pas de quoi faire peur aux Modérés qui ont déclaré être prêts à aller à l’encontre de l’Union européenne et des accords internationaux. John Widegren, le porte-parole de la politique agricole du parti a ainsi proclamé au magazine sur la chasse, Svensk Jakt :

« (…) Nous devons faire preuve de fermeté et démontrer que nous avons une influence nationale sur la gestion des prédateurs. »

Suite au vote du Parlement, ce dernier pourrait bien mandater le gouvernement suédois le mandat pour lancer les hostilités.

Crédit : Federico Di Dio photography

Au début de l’année, les associations de protection de l’environnement suédoise signalaient déjà le…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: Maïté Debove