Le pass sanitaire, l’extrême droite, la gauche et les révolutionnaires

Le pass sanitaire ne se résume pas à une obligation vaccinale déguisée, c’est aussi un marqueur d’un autoritarisme croissant. Plutôt que de muscler le système de santé, la « solution » de l’État pour lutter contre la pandémie est avant tout policière : contrôler, fliquer et transformer les citoyens en contrôleurs et délateurs – gare au restaurateur qui ne contrôlerait pas ses clients ! Face à cette attaque liberticide, que font la gauche et l’extrême-droite et que peuvent les révolutionnaires pour obtenir la victoire ?

Derrière le pass sanitaire, c’est le « continuum de sécurité », déjà introduit par les lois « sécurité globale » et « séparatisme », qui se profile. Le travail de police ne se cantonne plus aux forces de l’ordre, c’est maintenant l’ensemble de la société qui est enrôlée dans le contrôle et la dénonciation, dessinant les traits de la « société de vigilance » appelée de ses vœux par Emmanuel Macron. Le pass sanitaire s’inscrit dans la droite ligne de la gestion néolibérale de la crise par Macron : en lieu et place d’une réflexion basée sur le soin, c’est avant tout le sécuritaire qui prime. Rappelons que les Conseils de défense sanitaire, où se prennent les décisions concernant la gestion de l’épidémie, sont en fait des Conseils de défense et de sécurité nationale, c’est-à-dire avant tout un groupement de policiers et de militaires. En plus, du Premier ministre et du Président, il se compose de différents responsables d’agences de renseignements et des ministres de la Défense, de l’Intérieur, de l’Économie, du Budget et des Affaires Étrangères. « Le président de la République peut en outre décider de convier au conseil toute personnalité compétente » : le ministre et le directeur général de la Santé n’y sont donc que des invités !

Un arsenal sécuritaire pour masquer l’incurie étatique

La vague de variant Delta laisse craindre un retour des restrictions, d’autant plus que l’efficacité des vaccins pour y faire face semble relativement discutable. Si l’on aimerait croire les affirmations douteuses du gouvernement selon lesquelles le vaccin empêcherait les contaminations et les formes graves à 96%, une série d’études est venue remettre ces éléments en cause. Ainsi, selon des études étasuniennes, se faire vacciner n’empêcherait ni de ne se contaminer ni de transmettre le virus. Au vu de récentes données israéliennes, le niveau d’anticorps baisserait rapidement avec une…

La suite est à lire sur: lepoing.net
Auteur: Le Poing