Le tribunal correctionnel a jugé Marine Le Pen et huit autres dirigeants du RN coupables de détournements de fonds publics dans le procès des assistants parlementaires européens. Il a assorti la peine de Le Pen d’une inéligibilité de cinq ans, ce qui l’éliminerait de la course à la présidentielle.
Le Pen a été jugée avec la sévérité qu’elle a toujours demandée à la justice quand il s’agissait de condamner les autres. C’est un retour à l’envoyeur !
S’il s’agit d’un coup de tonnerre pour sa carrière politique, cela ne change rien pour les travailleurs car leur sort ne dépend d’aucune élection. Celles-ci sont précisément faites pour donner l’illusion du changement, alors même que le pouvoir reste dans les mains de la classe capitaliste.
Les travailleurs n’ont sûrement pas à regretter que Marine Le Pen soit écartée par une décision de justice. Quant à ceux qui se réjouissent de son revers, il faut qu’ils réalisent qu’il y a des dizaines, sinon des centaines de politiciens et de politiciennes anti-ouvriers comme elle.
Le Pen et son parti se distinguent par leur histoire, puisqu’ils sont les héritiers du Front national fondé par des collaborateurs de l’Allemagne nazie et des militants de l’Algérie française. Ils ont porté les idées racistes les plus abjectes et ont une responsabilité particulière dans leur diffusion.
Mais Le Pen et Bardella ont une chose en commun avec tous les autres politiciens : leur profond respect du système capitaliste et de la bourgeoisie. Et comme on l’a vu avec les politiciens de tous bords, on peut être sûr qu’une fois au pouvoir, ils gouverneront pour les riches et en ennemis des travailleurs.
Il faut se rappeler comment, en juin dernier, alors qu’il était aux portes de Matignon, Bardella jetait par-dessus bord les promesses sociales du RN, comme le retour à la retraite à 62 ans et la suppression de la TVA sur les produits alimentaires.
Aujourd’hui,…
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