Le petit gros, il nous a bien fait rire


Le petit gros, c’était une chanson de Francis Blanche, l’humoriste à la pipe, dont Claude Villers a écrit la biographie (Le tonton flingué, Cherche midi). Villers partageait avec lui son humour vache, sa tendresse et ses nostalgies. On aurait pu intituler cet article « Marx est mort », puisque son vrai nom était Claude Marx, né en juillet 1944 quelque part en Seine-et-Marne dans une famille ouvrière. À 16 ans, il quitte sa famille et plaque ses études pour tenter sa chance à Paris.

Il alterne les petits boulots (il sera même catcheur) avant de faire des piges pour la presse Del Ducca ; Paris Jour ou Ici Paris, et obtenir ainsi sa carte de presse. Mais c’est la radio qui l’intéresse et il entre comme journaliste à Radio Luxembourg en 1964 pour lire des flashs d’information, ce qu’il fera pendant presque deux ans.

Radio Luxembourg devient RTL en 1966 et Claude Villers est recruté sur la station rivale, France Inter, où il est l’assistant de José Artur pour son Pop Club. Il prépare les émissions, contacte les invités et tient l’agenda du baron d’Inter qui n’a plus qu’à papoter avec talent au micro. Au bout de deux saisons, on le remercie une fois son contrat terminé.

Dépité, il part aux États-Unis mais Roland Dhordain lui propose de devenir correspondant de la station là-bas. Il couvrira l’assassinat de Martin Luther King, celui de Robert Kennedy, la convention démocrate de Chicago, l’élection de Nixon et Woodstock où il se rendra sans l’autorisation de sa direction.

Il crée l’émission satirique Pas de panique avec un feuilleton désopilant, Les aventures d’Adolphe, le petit peintre Viennois, des parodies qui brocardent les grands noms de la radio et de la presse.

Il revient en France pour remplacer José Artur en 1971, toujours pour le Pop Club. Artur a été mis à pied pour…

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Auteur: Didier Delinotte