Le peuple bout, Macron est cuit !

Celles et ceux qui se sont retrouvé·es sur les places des mairies, plutôt que d’écouter le monologue présidentiel, ont fait le bon choix : dans son allocution enregistrée du lundi 17 avril, Emmanuel Macron a ressassé ses habituelles rengaines.

Il a tenté de justifier sa réforme en parlant de « changements nécessaires pour garantir la retraite pour chacun et produire plus de richesse pour notre nation ». Et de servir une nouvelle fois l’argument maintes fois démonté selon lequel « le nombre de retraités augmente » tout comme « notre espérance de vie ». S’il a reconnu que cette réforme n’était pas acceptée, il a persisté dans son obstination et son refus d’entendre l’opposition ainsi qu’une large majorité de la population en arguant que « la réponse ne peut être ni dans l’immobilisme, ni dans l’extrémisme ». Un discours révélateur de la conception qu’Emmanuel Macron a de lui et de son pouvoir : il n’y a pas d’alternative et si vous n’êtes pas d’accord, vous êtes dans l’immobilisme ou l’extrémisme.

Emmanuel Macron a présenté ses « ambitions ». Elles consistent notamment à recycler les mesures qui ont été censurées par le conseil constitutionnel en matière de pénibilité et d’emploi des seniors. Dans une présentation spécieuse de la question de la répartition des richesses, il n’a fait qu’évoquer des mécanismes comme la participation, l’intéressement et l’actionnariat salarié, évacuant la question des hausses des salaires et des cotisations qui permettrait justement d’abonder les caisses de retraite.

Revenant d’un mot sur la question des fraudes, sociales et fiscales, il a omis de préciser qu’il facilitait la seconde en supprimant des emplois dans l’administration fiscale. Et que les montants concernés sont dans des ordres de grandeurs bien différents : la fraude fiscale s’élève à 80 à 100 milliards d’euros par an, quand la fraude aux…

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Auteur: Attac France