Le peuple chilien va écrire sa propre histoire #NuevaConstitucion

Ce dimanche 4 septembre, 14,75 millions d’électeurs vont voter la nouvelle Constitution par référendum.

 

« NOUS, LE PEUPLE CHILIEN, COMPOSÉ DE DIVERS PEUPLES, NOUS ACCORDONS LIBREMENT CETTE CONSTITUTION, CONVENUE DANS LE CADRE D’UN PROCESSUS PARTICIPATIF, ÉGALITAIRE ET DÉMOCRATIQUE ».    #NUEVACONSTITUCION

 

Voilà maintenant trois ans qu’une révolte populaire a eu lieu au Chili. Et maintenant, nous sommes à quelques jours de savoir si le peuple chilien se donnera un autre destin que celui qui lui a été choisi par la dictature il y a presque quatre décennies.

Avant tout, rendons hommage à toutes les victimes de la répression lors de l’Estallido social d’octobre 2019 : aux 3 649 blessés, aux 2 500 prisonnier.es politiques, aux 30 manifestant.es tués, aux 405 manifestant.es victimes de traumatisme oculaire et à toutes celles et ceux qui ont, de façon directe ou indirecte, participé et soutenu la révolution.

Si aujourd’hui le changement est possible, c’est parce que le 25 octobre 2020, 78 % des votant.es ont approuvé en référendum la rédaction d’une nouvelle Constitution et la possibilité de changer les bases du système d’administration du pouvoir chilien.

Ainsi, ce dimanche 4 septembre, 14,75 millions d’électeur.ices seront amené.es à approuver sa nouvelle Constitution via un nouveau référendum, avec vote obligatoire.

Il s’agira de la première constitution au monde à avoir été rédigée en (presque) parité, par 78 hommes et 77 femmes. Parmi les 155 sièges de cette Assemblée constituante (désignée le 11 avril 2021), 17 ont été réservés aux peuples ancestraux : Mapuches, Aymaras, Diaguitas, Quechuas, Atacamas, Kollas, Changos, Rapanuis, Kawésqars et Yagans. Jamais dans l’histoire du pays, les peuples ancestraux n’avaient eu un tel poids politique.

Après un de travail – une période marquée par les velléités de boycott des groupes de centre-droite et d’extrême droite, les mêmes qui ont soutenu ouvertement la dictature civico-militaire d’Auguste Pinochet (1973-1990), la répression, les exécutions sommaires et tant d’autres barbaries – le 4 juillet dernier, l’Assemblée constituante a rendu une deuxième et dernière proposition de Constitution au tout nouveau président de la République. Gabriel Boric (Convergence sociale, un parti de gauche), élu en mars dernier, est une des figures emblématiques de l’Estadillo Social. Âgé de 36 ans, cet ancien dirigeant d’une fédération étudiante (son rôle lors des révoltes étudiantes en 2006 lui a ouvert un…

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Auteur: La Mule