Angelo d’Orsi – ilfattoquotidiano.it 27/08/2023
Même si, imperturbable, Zelensky répète que la guerre se terminera avec la victoire ukrainienne, des signes de mécontentement viennent de ses maîtres étasuniens, mais même de certains serviteurs imbéciles européens, de la France (Sarkozy, par exemple) à la Bulgarie, récalcitrante en matière d’armement. Bref, quelques fissures s’ouvrent ou se creusent sur le front occidental, comme l’ont montré tout récemment la rencontre du général Milley avec le pape François ou la prise de position d’un ancien collaborateur d’Obama, Tom Malinowski, tandis que le cardinal Zuppi poursuit prudemment la ligne pacifiste du souverain pontife. Beaucoup parient que le sommet de Kiev connaîtra bientôt un changement brutal, plus ou moins indolore, pour évincer celui qui est aujourd’hui l’un des principaux obstacles à la paix : le longa manus de Washington, en somme, fera sentir son poids, et le combattant héroïque ne sera plus qu’un souvenir, peut-être même pas un souvenir bienveillant.
Personnellement, je ne crois pas à une entente tant que Zelensky restera au pouvoir, et j’ai tendance à craindre que la guerre durera très longtemps. Une sorte de nouvelle « guerre du Péloponnèse », le conflit entre Sparte et Athènes qui a duré 27 ans entre 431 et 404 av. Les similitudes entre cette guerre et la guerre actuelle sont d’ailleurs nombreuses et fortes. C’est précisément à propos de l’affrontement entre les deux polis grecques, à partir du récit minutieux qu’en a fait Thucydide, qu’un professeur de Harvard, Graham Allison, a inventé en 2012, dans un article du Financial Times, l’expression, qui est depuis entrée dans l’usage des sciences politiques, de « piège de Thucydide ». En d’autres termes, lorsqu’une puissance hégémonique constate la montée ou la croissance d’un État (et nous parlons ici de cités-États, la polis grecque, précisément) susceptible de saper…
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Auteur: Angelo D’ORSI