Le plan de relance est-il « vert » ?

– Par Margot Holvoet, analyste des questions écologiques

La relance économique peut-elle se conjuguer avec la transition écologique ? Les réponses à ces urgences sont-elles compatibles ? Officiellement, le plan de relance gouvernemental relève le défi. En réalité, derrière les effets d’annonce, rien est acquis.

Près d’un tiers des 100 milliards du plan « France Relance », dont la traduction budgétaire est examinée à l’Assemblée nationale, est consacré à la transition écologique. Si cela constitue indéniablement un pas en avant, à y regarder de plus près, de nombreuses mesures semblent bénéficier d’effets d’annonce en décalage avec l’impact réel qu’elles peuvent avoir, voire avec leur désignation comme « vertes ». Plus encore, la cohérence globale du plan avec les ambitions affichées et les engagements de la France pose question.

Nombreux doutes

Répartis en priorité sur le développement de technologies vertes et la rénovation énergétique, les 30 milliards concernent divers aspects de la politique environnementale. « Un pas de géant » pour la transition, un plan « à la hauteur » des enjeux…, le gouvernement n’épargne pas ses effets de communication. Du reste, de nombreux acteurs ont accueilli favorablement, souvent avec surprise, des mesures longtemps demandées. Ainsi du secteur forestier, qui se réjouit des 200 millions proposés pour régénérer les forêts, ou du « fonds friches » doté de 300 millions d’euros qui avait déjà été proposé par les députés lors du PLF 2020.

Or, des doutes se font entendre en provenance de plusieurs secteurs bénéficiaires des aides prévues quant à la réalité des ambitions affichées. C’est le cas de l’un des plus gros morceaux de l’enveloppe « écologie », la rénovation énergétique, dont certains acteurs du secteur…

Auteur : La rédaction
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