Le plastique avalé chaque jour par les baleines est à peine croyable


Les baleines ingèrent des millions de microparticules de plastique par jour. Voilà ce que conclut une nouvelle étude parue le mardi 1er novembre dans la revue scientifique Nature Communications. Présent en majorité dans les proies que les cétacés chassent d’ordinaire, ce plastique se propage également à travers les différentes chaines alimentaires marines…jusqu’à atteindre nos assiettes dans certains cas. Proposée par l’équipe de recherche de la California State University, cette analyse rappelle une fois encore comment ce dérivé du pétrole a infiltré les moindres recoins de notre quotidien, mais pas seulement ! 

Sous l’Antrophocène, la vie marine est perturbée par la prolifération rapide de la pollution, qu’elle soit sonore, chimique, biologique…ou plastique. Alors que 5000 milliards de morceaux de plastique flottent déjà dans nos océans, la production de ce dérivé du pétrole ne cesse de croitre et a déjà vingtuplé au cours du dernier demi-siècle. 

Le plastique a envahi les océans ces 50 dernières années. – Pixabay

Déluge de plastique

« La consommation de plastique par la faune, soit directement par ingestion depuis l’environnement, soit indirectement via le transfert trophique des proies, est devenue un phénomène omniprésent depuis que des débris de plastique ont été signalés pour la première fois dans les réseaux trophiques marins il y a près de 50 ans », expliquent la Dr Shirel Kahane-Rapport et son équipe de la California State University

Dauphins emprisonnés dans des filets, pailles bloquées dans les narines d’une tortue, entrailles pleines de sacs plastique,… Les images d’une vie marine assaillis par les déchets de notre quotidien ont pullulé sur les réseaux sociaux et les médias ces dernières années. 

Des millions d’animaux marins sont victimes du plastique. – Willyam Bradberry / Shutterstock.com

Déjà d’innombrables victimes

Et pour cause, chaque année, les plastiques tuent 1,5 million d’animaux marins. Selon Shirel Kahane-Rapport, au moins 1 500 espèces auraient déjà ingéré du plastique, en particulier des microparticules, « notamment des microplastiques (morceaux de plastique de 0,001 à 5 mm) et des microfibres (morceaux de 0,8 à 0,9 mm avec un diamètre médian de 16,7 µm) ».

Si la surabondance nuisible de plastique dans les océans est aujourd’hui affirmée par le corps scientifique et connue du grand public, certaines questions demeurent toujours sans réponse :

« la voie d’exposition, l’étendue, les effets et…

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Auteur: Victoria Berni